Le CPHD trace sa route
05/12/2005 @ 13h31 - Paris
Face au promu caennais, les Dijonnais ont contrôlé la situation et conforté leur position en haut de tableau, même si les lacunes défensives sont à colmater avant le déplacement de demain en coupe de France au mont Blanc.
Recevoir deux promus dans la même semaine peut paraître facile, mais cela peut rapidement se transformer en cadeau empoisonné. Une déconvenue est si vite arrivée. Pour être passés à deux doigts de la catastrophe mercredi devant Chamonix (4-3 a.p), les hommes de Daniel Maric n'ont pas tremblé samedi face à Caen (7-4). Emballé, c'est pesé ! Avec un maximum de quatre points glanés, la mission comptable est réussie.
A égalité à la fin du premier tiers, plus en raison de leurs propres lacunes que des qualités de l'adversaire, les Dijonnais ont rapidement accéléré la cadence. Un rythme bien trop élevé pour des « Drakkars » trop indisciplinés comme l'explique Luc Chauvel. « On a passé notre match et particulièrement cette deuxième période en prison. On est tombé dans le panneau. Ils mettent des coups et on n'a pas su garder notre calme. Ensuite, ils ont tué le match grâce à ces power play », analyse l'ancien Amiénois avant de poursuivre : « On peut rivaliser à cinq mais certainement pas à quatre ou à trois. On n'a pas le droit de se crucifier comme on l'a fait. »
Resserrer les mailles défensives
Passé de 3-3 à 6-3 en cinq minutes (25'-30'), il ne restait plus ensuite aux locaux qu'à contrôler la situation ce qui a été fait après un ultime but de leur capitaine Milan Tekel. « C'était mieux que face à Chamonix. On a su accélérer quand il le fallait. On est un peu fatigué car on n'a pas l'habitude de jouer tous les trois jours, mais il faut s'accrocher ».
Pour ce galop d'entraînement, plusieurs confirmations sont toutefois à souligner, comme l'efficacité du trio Bochna-Dugas- Kristin. « On a beaucoup de points ensemble », confirme Miroslav Kristin, actuel meilleur buteur dijonnais avec 12 réalisations. « Cela tourne bien mais l'essentiel est de faire avancer l'équipe. Aujourd'hui, on gagne encore, cela fait vraiment plaisir et c'est tout ce que je retiendrai ».
Puis, il y a Anton Poznik, Mister « patator » fantastique shooteur de la ligne bleue. Après tant d'autres, Salley, le gardien normand, n'y a vu que du feu sur cette 7e mine de la saison du Slovaque. « Je travaille beaucoup ce genre de situation à l'entraînement. Mes coéquipiers m'aident énormément en me mettant en excellente situation. Je ne me pose pas de question et je frappe. Daniel Maric me demande de prendre ma chance dès que cela est possible. Jusqu'à aujourd'hui, cela me réussit. »
Un aspect offensif qui roule, mais le bémol de la semaine est incontestablement défensif. Jusqu'alors très solide dans ce domaine depuis un bon mois, face à ces deux promus Chamonix puis Caen, le laissé allé est incontestable. C'était par moment les grands boulevards au sein de l'arrière-garde côte-d'orienne. « On a encore pris trop de prisons », regrette Milan Tekel. « Ce n'est pas bon même s'ils ont joué parfois assez méchamment. Quatre buts encaissés, c'est trop. Aujourd'hui, on a la chance d'en marquer plus mais ce ne sera pas toujours le cas », conclut le capitaine dijonnais, conscient que dès mardi soir à Saint-Gervais face au Mont-blanc (qui vient de pousser Amiens en prolongation) en coupe de France, le CPHD devra donner un tour de vis s'il ne veut pas rater le quart.
Jérôme ROBLOT
