Quand Brodin ronge son frein.

26-09-2005 à 16:17:04
Mardi dernier sur la glace chamoniarde, outre le point de la victoire le CPHD a perdu Mickaël Brodin, l'un de ses jeunes trublions de l'attaque, « victime » de son tempérament. Exclu peu avant le terme du match, il était suspendu pour ce déplacement à Caen. « A Chamonix, je rate une occasion franche et dans la foulée, un défenseur adverse - en l'occurrence Dieude-Fauvel pourtant ancien coéquipier à Amiens - me met un coup de crosse dans les dents. Mon casque en tombe. Il n'y avait pas lieu d'avoir un tel geste puisque l'action se déroulait à l'opposé. C'est une agression !. A ce moment-là, mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai enlevé les gants. »
La sanction est immédiate, le néo-international est prié d'aller rejoindre prématurément les vestiaires. « Il y aurait eu cinq ou six à zéro, je n'aurais peut-être pas réagi de la même manière. Dès que l'arbitre siffle, je sais que je vais sortir et tout de suite j'ai pensé que j'allais manquer le rendez-vous de Caen. »
Le retour en bus est alors source d'explication. « J'ai discuté avec Julien (Tiphaigne) de cette bagarre. Il m'a rassuré en m'expliquant que ce n'était pas dramatique. C'était simplement dommage car jusqu'à présent j'ai réussi à limiter mes deux minutes. J'ai encore à progresser sur des gestes isolés comme celui-là. » Cette expulsion modifie sensiblement la préparation physique et surtout mentale de la semaine. « J'ai totalement occulté le match de samedi en Normandie. Je me suis directement préparé pour la venue de Morzine samedi. Je me suis entraîné avec le groupe mais sur la quatrième ligne pour que Julien qui m'a remplacé en match puisse prendre ses marques avec Thomas Gueguen et Radislav Palov. Puis, en dehors de la glace, j'ai repris un programme de musculation afin d'éliminer tout le stress superflu né de cette bêtise. »
Brodin cameraman
Le jour J, l'attaquant dijonnais tient tout de même à faire le déplacement avec l'équipe. « Je ne me voyais mal rester tout seul à Dijon. Je me suis fait un peu chambrer, mais c'était de bonne de guerre. Quand les joueurs sont partis courir, je suis resté tout seul dans le vestiaire. C'était frustrant, j'avais envie de les suivre. » Puis, il s'improvise cameraman au côté de Dave Thomas, dont la licence n'était pas en règle. « Daniel Maric m'a demandé de filmer le match. C'est une des premières fois ou je suivais mon équipe des gradins. Je m'aperçois que la critique est très facile. » Même si la passion l'a rapidement rappelé à l'ordre. « A chaque fin de tiers, je suis allé rejoindre mes coéquipiers. J'avais besoin de sentir l'atmosphère des vestiaires. » Au final, cette mésaventure a marqué l'homme. « En ce qui concerne le film du match, je ne sais pas si Dan - Maric - sera satisfait car quelques fois, j'ai suivi mon frère, Frédéric, qui est défenseur à Caen sans me préoccuper des actions. Pour le reste, on a maîtrisé un jeune adversaire qui s'est bien défoncé. En dépit de quelques frayeurs, on a réalisé une partie solide défensivement. En revanche, offensivement, il reste pas mal de choses à revoir car on aurait dû en mettre cinq ou six. A 0-0, même s'il n'y avait pas lieu de paniquer, nous sommes restés à la merci d'un contre, c'est toujours dangereux », analyse-t-il lucidement avant de conclure en jurant qu'on ne l'y reprendra plus. « C'est à la fois très enrichissant et très dur à vivre. J'espère vraiment ne pas renouveler ce type d'expérience. »


Echos du palet

Surprise. - Qui arrêtera Villard ? Vainqueurs de Grenoble mardi passé, les Ours du Vercors se sont imposés à Epinal après prolongation. Ils sont désormais leaders du championnat avec Angers. Qui l'eut cru ?
Morzine. - Même s'ils n'ont toujours pas gagné depuis le début du championnat, les Pingouins morzinois - prochains adversaires du CPHD - reviennent petit à petit en forme puisqu'ils ont tenu en échec l'ogre rouennais (3-3). Après avoir été menés 3-0 au terme du premier tiers, ils sont revenus à hauteur grâce notamment à un but de l'ancien Dijonnais, Aram Kevorkian.
Caen. - Aucun but inscrit lors des deux derniers matches, Caen est la plus mauvaise attaque de la Ligue Magnus. « Avec trois buts en quatre matches, on est effectivement en difficulté », reconnaît Rodolphe Garnier, le coach caennais. « On fait notre apprentissage. »