« Sud Ouest ». :
Vous avez effectué vos débuts en France, puis vous êtes ensuite parti sur le continent américain.
Quel est votre parcours ?
Eddy Ferhi.:
Je suis originaire de Charenton-le-Pont, en région parisienne, j'ai 25 ans et j'ai vécu à Paris jusqu'au bac. J'ai donc passé mes années de hockey mineur aux Français Volants avant de partir au Québec où j'ai joué en ligue collégiale junior pendant deux ans pour me préparer à l'université.
J'ai ensuite décroché une bourse et intégré l'équipe de la Sacred Heart University dans le Connecticut, à une heure de New York. J'y suis resté quatre ans et ai passé un diplôme de commerce international. Lors de ma dernière année j'ai fait un match d'essai avec les Mighty Ducks de Cincinnati (l'équipe réserve de son homologue en NHL) et ai signé un contrat dans l'été.
J'ai ensuite fait une saison avec eux jusqu'à ce que je me blesse. J'ai alors repris l'an passé avec les San Diego Gulls avant de repartir à Cincinnatti pour disputer les play off en mai dernier. C'est finalement un peu une surprise de vous retrouver ici à Anglet...
En fait avant l'été, il était question que je refasse une saison chez les Mighty Ducks mais entre-temps le management a changé. J'espérais que cela n'influerait pas sur leur décision de me garder, or cela a été le cas. Je me suis donc trouvé à la fin août sans rien, à une période où les recrutements sont terminés. Tout était bouché dans les plus gros clubs européens. En stage avec l'équipe de France à Copenhague début septembre, j'ai appris qu'Anglet cherchait un gardien, et je suis donc entré en contact avec eux.
Quelles ont été vos motivations pour finalement signer chez les Orques ?:
Avant tout, continuer de jouer, prendre de l'expérience et ne pas rester léthargique pendant toute une saison. J'avais envie de retrouver la compétition et, en étant dans cette région, je profite d'un cadre génial.
Quelles sont vos ambitions par rapport à Anglet, mais aussi, d'un point de vue personnel, à l'équipe de France ?
J'espère aller le plus loin possible dans ce championnat et être apprécié de cette équipe jeune et sympathique qui a une réelle envie de gagner. Je veux une saison la plus victorieuse possible tout en se faisant plaisir et en pensant à se placer pour jouer les play off dans de bonnes conditions. Nous n'avons pas le niveau de talent d'un Rouen ou d'un Grenoble. Il faudra avoir plus de coeur, et ça je pense qu'on n'en manque pas. Le seul regret viendrait de se dire qu'on n'a pas tout donné.
A un niveau plus personnel, de retour en Europe, j'ai mis un pied dans l'équipe de France en participant au dernier tournoi à Copenhague. J'espère devenir un élément de cette équipe. J'espère aussi retrouver le plaisir de jouer, ce qui m'a fait aimer le hockey à mes débuts car aux Etats-Unis ce n'est plus un sport mais un vrai boulot, une usine avec beaucoup de contraintes et d'enjeux financiers et donc beaucoup de pression.
Comment appréhendez-vous le rythme en Ligue Magnus bien plus posé que celui auquel vous étiez habitué ?:
Je retrouve en fait plus ou moins le rythme que j'avais à l'université avec deux matches par week-end et où chaque match compte contrairement à une ligue pro où avec quatre-vingts matches par saison l'erreur est permise. J'aime ce concept d'un seul match par semaine. L'effort est ainsi moins dilué et cela permet de jouer chaque instant intensément. Humainement c'est aussi beaucoup plus vivable, on peut prendre le temps de profiter de la vie.
Après votre premier match samedi dernier contre les Drakkars de Caen, que pensez-vous du groupe ?:
Il reste encore pas mal de choses à régler. Sur cette grande patinoire, les gars ont semblé destabilisés, laissant trop d'espaces. Mais les efforts et l'envie sont réels. Tout va se mettre en place rapidement. Cependant on n'aura pas beaucoup de matches faciles. Il sera très important de ne pas avoir peur de tout donner pour l'équipe et ce n'est qu'avec du coeur qu'on pourra gagner.
Si on se resserre un peu défense, si on reste disciplinés et que l'on applique un système de jeu plus simple et efficace cela pourrait même très bien se passer.
Enfin comment vous sentez-vous quelques jours à peine après votre arrivée au Pays Basque ?:
Très bien, les gars m'ont réservé un super accueil, tout le monde est adorable et la région est magnifique. J'espère ne pas être trop difficile à vivre.
Enfin j'attends avec impatience et une très grosse envie de gagner le premier match à la maison contre Morzine-Avoriaz. Un succès nous ferait tellement de bien à tous.
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--Message édité par bourbiz le 20-09-05 à 15:23:00--
--Message édité par bourbiz le 20-09-05 à 15:24:26--
