Sans ses deux finalistes, Mulhouse et Tours relégués en D3 et D2 pour passif budgétaire, la Ligue Magnus débute avec un goût amer. Rouen, Grenoble, Briançon et Amiens devraient animer le haut du tableau. Caen, Chamonix et Mont-Blanc, les promus, tenteront de se sortir du lot.
La Ligue Magnus est encore sous le choc de la relégation de son champion, Mulhouse, en D3, qu’elle doit déjà repartir, ce samedi, pour une nouvelle campagne de huit mois. Presque en deuil, le tout nouveau championnat de France (créé en 2004), ainsi amputé de ses deux meilleures escouades de l’an dernier (Tours a également été rétrogradé), réservera sans doute une lutte entre les «classiques» (Rouen, Amiens et Grenoble) et les «révélations» (Briançon et Morzine).
Rouen et Grenoble en patron
Respectivement premiers et troisièmes de la saison régulière 2004-2005, les Dragons et les Brûleurs de Loups n’avaient pas réussi à accéder en finale de la première Ligue Magnus de l’histoire. Mais sans Mulhouse et Tours, les deux autres formations caracolant en tête lors du dernier exercice, la tâche s’annonce un peu plus simple. A Rouen, les dirigeants ont compensé les nombreux départs (Besse, Broz, Karjalainen) ou encore l’arrêt du légendaire Arnaud Briand, par des arrivées aussi qualitatives (Desrosiers, Coqueux, Sopko). L’effectif demeure donc consistant, et les forces vives du club devraient encore animer l’Ile Lacroix. En Isère, les Grenoblois n’ont pas lésiné sur les moyens, en engageant l’ancien Dragon, Ludez Broz, atout offensif de poids. Christophe Burnet, le gardien espoir de Chamonix, est également venu renforcer les rangs des Brûleurs de Loups, et sera chargé de succéder au retraité Patrick Rolland. Bref, dans les Alpes, Grenoble devrait régner en maître cette saison. Comme depuis longtemps, d’ailleurs. Pour Briançon, la mission sera rude. Confirmer une superbe année 2005. Sans Julien Desrosiers, parti à Rouen, et Nicolas Pousset, les Diables Rouges devront agir en groupe, et le club a misé sur un nombre incalculable d’arrivées. Au total, douze joueurs viennent renforcer l’équipe, demi-finaliste du dernier championnat. Meilleure formation de la fin de saison dernière, Briançon espère conserver cette dynamique, et les objectifs du club sont cette année d’aller en finale.
Amiens repart de zéro
Champions en 2004, les Gothiques d’Amiens devront désormais vivre sans Denis Perez, le mythique défenseur international. Néanmoins, ce dernier devient l’entraîneur, et tentera de rattraper une saison largement décevante. Quatorze joueurs ont resigné, et les arrivants, finement recrutés, peuvent apporter une gros plus dans un team qualifié de justesse en Play-offs l’an dernier. Les ambitions du club sont très élevées, et dès samedi, face à une redoutable équipe de Morzine, le match va valoir le déplacement. Anthony Mortas, un Gothique, prévient déjà : «Il aurait peut-être été préférable de débuter face à une équipe plus abordable, Morzine a recruté fort cette saison et affiche, comme nous, ses ambitions. En venant au Coliséum, les Pingouins n'ont rien à perdre. Nous avons là toutes les caractéristiques du match piège, or on a assez d'expérience pour ne pas tomber dans les travers du passé et pour commencer l'année avec une victoire à domicile.»
Au rayon des outsiders, Morzine, donc, et son équipe renforcée, déjà impressionnante l’année dernière. Angers, indéniablement, tentera de confirmer un joli parcours 2004-2005. Les Ducs n’ont perdu que peu de joueurs, et, à l’inverse, ont intelligemment enrôlé. Pour leur première rencontre, Angers recevra une timide équipe d’Epinal, il s’agira alors de planter d’entrée un signe fort au classement. Quant aux promus, Caen, Chamonix et Mont-Blanc, l’objectif sera évidemment de se maintenir au plus haut niveau. Les Drakkars de Caen, passés de D3 à la Ligue Magnus en trois ans, ont soif de bien faire. Et ils le pourront dès samedi, en allant défier Villard-de-Lans. Chamonix et Mont-Blanc, eux, devront déjà bien négocier leur derby haut-savoyard. Car Morzine les attend de pieds ferme, et a hâte de leur faire découvrir l’élite du hockey national. Sur le papier, Mont-Blanc paraît un peu mieux armé pour déjouer les obstacles. Mais Chamonix n’est pas sans avoir du actère.
--Message édité par bourbiz le 12-09-05 à 17:46:55--